Lorsque les premiers moteurs à combustion interne ont été ouverts au grand public, leur adoption a été lente. La marche du progrès est souvent mal comprise.
De même, les véhicules autonomes de l'ère moderne sont accueillis avec hésitation. Bien qu'il existe plusieurs niveaux de conduite autonome, la plupart des voitures dites « autonomes » que l'on peut voir aujourd'hui sur les routes ne sont pas considérées comme pleinement autonomes, mais plutôt « semi-autonomes ». Techniquement parlant, leur autonomie se limite au niveau 2 ou 3.
De nombreux constructeurs automobiles s'efforcent aujourd'hui d'être les premiers à proposer une voiture « entièrement autonome » de niveau 5, mais il se pourrait bien que cet objectif ne soit jamais atteint.
Les 6 niveaux de la conduite autonome
La Société des ingénieurs automobiles (SAE) définit les niveaux d'autonomie comme suit :
Niveau 0 : le véhicule ne possède aucune technologie de conduite assistée par ordinateur. Autrement dit, toutes les automobiles fabriquées avant le milieu des années 1990 présentent une autonomie de niveau 0.
Niveau 1 : le véhicule dispose d'une assistance au freinage, à l'accélération ou à la direction. Un véhicule d'une autonomie de niveau 1 pourra disposer d'un régulateur de vitesse adaptatif ou d'une direction assistée avec centrage de voie, mais pas des deux.
Niveau 2 : le véhicule dispose d'une assistance au freinage, à l'accélération et à la direction. Un véhicule d'une autonomie de niveau 2 pourra disposer d'un régulateur de vitesse adaptatif et d'une direction assistée avec centrage de voie.
Niveau 3 : lorsque la fonction d'autonomie est activée, le conducteur principal du véhicule n'est plus le conducteur humain. Les fonctions d'autonomie de niveau 3 peuvent piloter entièrement le véhicule, mais uniquement dans des conditions définies, comme la conduite dans une file continue ou sur autoroute. Lorsque ces conditions ne sont pas remplies, le véhicule demande qu'un humain reprenne les commandes.
Niveau 4 : les fonctions d'autonomie de niveau 4 peuvent piloter entièrement le véhicule et ne demanderont pas qu'un humain prenne les commandes. Le conducteur humain conserve la possibilité de supplanter manuellement l'ordinateur.
Niveau 5 : les véhicules autonomes de niveau 5 sont entièrement pilotés par un ordinateur et peuvent rouler partout et dans toutes les situations.
Pour les niveaux de 0 à 2, le véhicule reste piloté par un conducteur humain. La fonction d'autonomie du véhicule se contente de l'assister et le véhicule reste sous supervision constante du conducteur. La différence cruciale dans le cas des niveaux d'autonomie de 3 à 5 est que la voiture n'est plus pilotée par un conducteur humain lorsque les fonctions de conduite autonome sont activées.
Pour en savoir plus sur l'autonomie dont les véhicules disposent aujourd'hui, lisez notre article, Les 5 niveaux de la technologie de conduite autonome.
Qu'est-ce qu'une voiture autonome de niveau 5 ?
Les voitures autonomes de niveau 5 peuvent piloter partout et dans toutes les conditions de conduite. Cela implique qu'elles sont capables de se diriger en pleine tempête la nuit dans un endroit reculé dépourvu de service de téléphonie cellulaire.
Bien que cela puisse être possible en théorie, nous devons nous demander si ce niveau répond à une vraie nécessité. Notre civilisation peut-elle se contenter d'une autonomie de niveau 4 ? Un véhicule doté de fonctions d'autonomie de niveau 4 serait capable de conduire dans la plupart des situations et ne demanderait jamais qu'un humain reprenne les commandes.
Dans la vraie vie, les humains préfèrent n'avoir à conduire que dans de bonnes conditions. Par exemple, s'il est tombé 1,5 m de neige, ils choisiront en général de ne pas prendre la voiture et de rester en sécurité à l'intérieur. Des véhicules autonomes de niveau 4 recevraient l'ordre d'en faire autant.
Si les conditions de conduite sont jugées dangereuses, ce type de véhicule ne prendrait tout simplement pas la route avant qu'elles ne se soient améliorées. C'est pourquoi des véhicules autonomes de niveau 4 suffisent peut-être à nos sociétés modernes.
Si un conducteur professionnel doté de réflexes fulgurants estime que les conditions de conduite ne sont pas sûres, faut-il seulement prendre la route ?
Des véhicules d'un niveau 5 d'autonomie sont-ils nécessaires ?
Naturellement, il peut être intéressant de disposer de véhicules capables de conduire en toute sécurité quelles que soient les conditions. Mais un véhicule autonome de niveau 4 est suffisant pour l'immense majorité des conducteurs ordinaires. C'est d'ailleurs plutôt une bonne nouvelle, puisque certains constructeurs prétendent qu'ils atteindront ce niveau d'autonomie sous peu.
Dans une entrevue avec le podcasteur Lex Fridman en décembre 2021, Elon Musk, le PDG de Tesla, a annoncé que son entreprise atteindrait un niveau 4 d'autonomie « l'an prochain », sachant que sa société vend déjà des voitures autonomes de niveau 3.
Si ce but est effectivement atteint, les voitures autonomes de niveau 4 pourraient véritablement révolutionner les transports individuels et améliorer la sécurité sur les routes, y compris pour les conducteurs dépourvus de véhicules autonomes. Des progrès considérables ont été accomplis dans les technologies utilisées pour les véhicules autonomes de tous niveaux. Pour autant, les voitures autonomes de niveau 5 pourraient ne jamais prendre la route car elles pourraient ne jamais être nécessaires.
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